Le salon, Fenêtre


Le Salon2013-2014,
impression dessin sur papier-peint, 300 x885 cm
huile sur bois, dimensions des tableaux de gauche à droite, 44,4x48,7 cm, 46,3x47,4 cm, 55X27,8 cm, 38x31,5 cm, 52x30 cm, 33,5x37,3 cm, 32,4x38,5 cm.










Le projet se fonde sur l'observation du Salon Gaulin, (le salon de l’Hôtel particulier à Dijon construit à partir de 1732 ), reconstitué à l’intérieur du Musée des Beaux-arts de Dijon.
Le Salon est la transposition en deux dimensions, des trois dimensions de l'espace. Cette représentation passe par la transformation et la déformation, comme si on déroulait une surface, une mise à plat de l’espace du salon. Dessin agrandi et imprimé sur papier peint, recomposé et collé sur le mur, Le Salon devient un espace de fiction dans l’espace même de l’exposition. Le choix du point de vue entraîne une perte de l’information. La mise à plat et le « dépliage » en deux dimensions sont une réflexion sur l’image que l’on se fait d’un lieu sans y être, sur la mémoire fragmentaire, et sur le processus contemporain de la fragmentation, de l’attachement au détail, à l’extrait.















Carton d'invitation


Carton d'iinvitation, 2012-2014, crayon de couleurs, mine de plomb et acrylique sur tissu ( 212 pièces ), 
dimensions : échelle 1 des cartons d'invitation, entre 10 cm et 30 cm.
Le projet a reçu l'aide à la création de la DRAC Bourgogne en 2013.



Ce projet s’inscrit dans la continuité de mes recherches et de mes questionnements sur la reproduction, la manipulation des images, la communication sur l’art et dans le monde de l’art. Il est une proposition de relecture de l’art d’aujourd’hui qui nous est plus ou moins familier.

Le dessin des cartons est reproduit à l'échelle 1:1. La conservation de la taille originale garde au plus juste l’intégrité du carton d’invitation : manipulation facile, relation directe et fonctionnelle. Ensuite, cette intégrité est modifiée par le geste du dessin, la matière du crayon, la texture du tissu peint, la superposition des matières brillantes et mates. Tout ceci est presque l’opposé de l’ « impression ». J’apprécie la légèreté et la souplesse du tissu qui s’opposent à la rigidité du « carton ». La préparation du fond blanc fait apparaître les motifs du tissu qui, discrètement, s’intègrent à l’image reproduite, et dérangent plus ou moins notre lecture des informations sur la surface.

Le projet ne s’inscrit pas seulement dans la dimension intime de la reproduction dessinée. Les cartons reproduits se verront par le filtre d’un environnement pensé : un ensemble de dessins ou de photographies tramées sera agrandi numériquement et imprimé sur du papier peint ou de l’adhésif. Le procédé mettra ainsi en jeu les différents rapports qui se créent dans les changements de statut de l’image : entre original, copie et reproduction, changement d’échelle et de texture. Ceci rejoint le questionnement de départ sur l’objet « sériel » et unique et sa re-présentation.