Pour la série, les dessins sont exécutés sur des plaques de métal. La plaque de zinc est, à l’origine, un support intermédiaire du travail, comme la plaque du graveur. Elle n’est pas un support « habituel » de dessin de par son aspect réfléchissant. La mine de plomb, quant à elle, est la substance du dessin, elle est également une matière qui réfléchit la lumière. L’union de ces deux matières crée un trouble visuel. Notre propre reflet ou celui de notre environnement entreront en contact avec l'image dessinée. Ces plaques de dessin font ainsi référence à la première plaque de photographie (daguerréotype). Découvrant au fur et à mesure que ces dessins sont plus lisibles avec une lumière faible, Zhu Hong intitule la série Pour la nuit.
La lecture et la compréhension de
l’image demandent d'un temps d’observation long, elles nécessitent même le
mouvement du corps du spectateur. Le mur partiellement peint d'une teinte argentée, accentue le brouillage de la
perception. Les dessins jouent dans l’espace, entre ou sur les parties
réfléchissantes des murs, s'évanouissent ou émergent.
Selon le point de vue, le dessin change son aspect. La reproduction de ces dessins sur plaque
de métal leur fait perdre leur propriété réfléchissante, donne qu'une idée visuelle parmi les autres. Ces œuvres deviennent donc irreproductibles
là ou l'œuvre d'art est entrée dans
« l'époque de sa reproductibilité technique ».
Pour la nuit, (série de 25 dessins) crayon sur plaque de zinc, 2014-2015
Bateau sur mer, 30x40 cm
Rond, 41x40cm
Ciel II, 30x40 cm
Caillot, 30x40 cm
Coulée continue, 30x40 cm
Barrière, 20x20 cm et Chargement de tôle, 30x20 cm
Bassin maritime, 30x20 cm et Lac, 20x25 cm
L’après-midi LAAC, 20x25 cm
Dijon (détail) |
Arbre II (détail) |
Tas (détail) |
Château (détail) |