Le Mur des Thermes





L'idée de « compléter » m’intéresse tout en étant à l’ « opposé » de mon travail habituel. La relation entre ce mur gigantesque reconstruit grandeur nature, comme à l’époque antique et les petits dessins explicatifs m’ont donné un point de départ : construire une série de dessins en cherchant ces morceaux disparus à ma manière. Suivant la forme de ces dessins archéologiques, ma « reconstruction » est basée sur les nus de l’histoire de la peinture occidentale.

La série des Venus reprend le format des dessins archéologiques et mêle regards scientifique et artistique. Bien que ces figures féminines voient leurs silhouettes intégralement reproduites, il n’y a qu’une petite partie du corps (souvent ce sont les mains) qui est davantage travaillée et reconnaissable. Je cherche la lumière, l’apparition et la disparition dans la matière du dessin. La trame construite à partir des traits de crayon réguliers et mécaniques, devient plus ou moins foncée en traversant la surface peinte du blanc d’acrylique ou celle du papier brut. D’après le point de vue du spectateur, la silhouette peut être plus ou moins visible ou blanche.
Pour les grands dessins, les Eve, le travail est fondé sur la taille réelle des sculptures elles-mêmes. Les dessins sont disposés à côté des sculptures. Je souhaite créer ainsi une confrontation entre les trois dimensions de la sculpture et les deux dimensions du dessin, une confrontation entre les temps : le temps de ces sculptures romaines, le temps des tableaux dont je m’inspire et le temps de mes dessins.






D'après La Maja nue

La grande Odalisque

Vénus avec un joueur d'orgue

Venus d'Urbino

Crayon et acrylique sur caton, 21x26 cm, 2009



Détail d'après Adam et Eve et Working with Borges

Crayon et acrylique sur caton, 132x60 cm, 2009